Nicolas Dupont-Aignan, président et tête de liste « Debout la France » pour les élections régionales en Île-de-France de décembre prochain, a réalisé un « happening » devant l'Hôtel de Ville de Paris lundi, pour dénoncer le racket fiscal subi par les automobilistes.
Après la défense des usagers des transports en commun, celle des automobilistes : lundi, Nicolas Dupont-Aignan et ses colistiers de « Debout la France » sont allés déployer une « contravention géante » devant l’Hôtel de Ville de Paris.
Un défi au maire de Paris, Anne Hidalgo, mais aussi à la majorité socialiste/Verts en Île-de-France depuis 1998, ainsi qu’à l’opposition LR qui ne s’est jamais sérieusement opposée selon lui à la politique anti-voitures de la gauche.
En parlant de « racket fiscal des automobilistes », Dupont-Aignan rappelle que les conducteurs sont également contribuables, et que les droits de péage, les frais de stationnement (qui ont triplé sous Hidalgo), les contraventions et les taxes sur les carburants (TIPP, écotaxe régionale) et l’immatriculation (carte grise) participent de l’alourdissement général de la fiscalité.
En réponse à ce véritable matraquage des automobilistes, Dupont-Aignan fait plusieurs propositions qui, à première vue, conduiraient à transférer la facture de l’automobiliste vers le contribuable : rendre « gratuites » les autoroutes contournant l’Île-de-France pour désengorger le trafic (notamment celui de transit « province-province », 30% du trafic francilien), relancer les aménagements routiers, rendre « gratuits » les parking-relais dans les gares RER et Transilien pour les abonnés RATP et créer de nouvelles places de stationnement, développer le réseau de voitures électriques Autolib, et soutenir l’achat de véhicules propres.
Toutes ces mesures auraient un coût important, non chiffré sur le tract dont vous pouvez lire les deux faces ci-dessous.
Cependant, Dupont-Aignan est opposé au projet du métro circulaire du Grand Paris (doublant le boulevard périphérique) qui coûterait 32 milliards d’euros, et que soutiennent toutes les listes des Verts aux Républicains, en passant par les socialistes.
La batterie de mesures proposée par Dupont-Aignan a donc toutes les chances d’être plus économe que les politiques passées et à prévoir des autres listes. On peut toutefois reprocher au député-maire d’Yerres (Essonne) de ne pas aller au bout de sa logique : si les automobilistes sont, en effet, aussi contribuables, alors il n’y a pas lieu de parler d’éventuelle « gratuité » des autoroutes et du stationnement.
Il convient plutôt de comparer les coûts respectifs des politiques envisagées, et de les juger à cette aune. En juin dernier, Dupont-Aignan parlait d’une économie de 26 milliards d’euros. Mais il ne faudrait pas oublier que les changements de majorité sont plus souvent l’occasion d’une augmentation des dépenses que d’une baisse…
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Notre association étant indépendante de tout parti politique, nous ne soutenons évidemment pas les listes de « Debout la France » aux élections régionales de décembre prochain, pas plus que nulle autre.
Mais nous saluons les paroles et les actes qui vont dans le sens de la baisse des dépenses publiques et des impôts, d’où qu’ils viennent. Et nous réjouissons de voir que certaines figures de la politique nationale commencent à adopter un discours plus sensé.