Le ministère de l’Éducation nationale permet aux enseignants de disposer de temps libre pour leur activité syndicale. Coût de cette faveur : environ 82 millions d'euros par an.
Publié très discrètement dans le Journal Officiel de la République Française du dimanche 28 août 2016, on apprend que le « contingent de crédit de temps syndical attribué au ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche est fixé, pour l’année scolaire 2016-2017, à 2 500 équivalents temps plein ».
Cela signifie que nos impôts financent plusieurs centaines de milliers d’heures consacrées non pas à l’instruction scolaire, mais à l’activité syndicale de personnels du ministère de l’Éducation nationale.
Calculée en fonction de leur représentativité aux élections du comité technique ministériel, la Fédération Syndicale Unitaire dispose du plus grand nombre d’équivalents temps plein, suivie de l’UNSA, Force Ouvrière, CFDT, CGT et Sud Éducation.
Chaque syndicat représentatif dans l’Éducation nationale choisit librement les représentants qui seront bénéficiaires d’un crédit de temps syndical.
Dans notre enquête sur l’Éducation nationale parue en novembre 2015, nous révélions que cette mesure a un coût d’environ 82 millions d’euros chaque année, soit l’équivalent de l’impôt sur le revenu de plus de 20 000 familles.