Ce ne sont pas une, ni deux, mais trois lois qui seront réformées touchant aux aspects les plus importants de cette problématique : les rapports locatifs, l’urbanisme, les copropriétés, les professions immobilières pour ne citer que les plus connues. Mais la pierre d’achoppement porte sur « la garantie universelle des revenus locatifs » : Cécile Duflot (photo) veut en faire la « sécurité sociale du logement » et augmenter par-là même les dépenses publiques. Et ce sont les contribuables, comme d’habitude, qui paieront l’idée de la ministre.
Pourquoi une « sécurité sociale du logement » alors que les assureurs font parfaitement leur travail, que c’est même leur métier et que la mise en place de la « garantie universelle » par ces professionnels se ferait quasiment sans frais et sans délai ? Tout simplement parce que ce serait faire confiance au secteur privé en outre dépourvu de sentiment parait-il. Or faire confiance au privé est contraire au dogme collectiviste de Cécile Duflot. Cette mentalité sidérante est confirmée au ministère : « ces professionnels sauront très bien gérer le côté affacturage, comme ils le font pour leurs autres produits, mais moins bien l’aspect humain. » Cécile Duflot a donc décidé que l’Etat prendrait la place du privé et générerait une administration à part entière consacrée à cette « garantie universelle » : c’est la naissance annoncée de la sécurité sociale du logement.
Une nouvelle taxe et une nouvelle bureaucratie
La sécurité sociale du logement aura sa taxe pour assurer son financement. Elle sera financée par des contributions – autrement dit des prélèvements obligatoires – ponctionnées auprès des propriétaires et des locataires via les loyers. Ces taxes seront versées dans un fonds public. C’est ce fonds qui indemnisera les propriétaires en cas d’impayés.
La sécurité sociale du logement aura sa bureaucratie. Une agence ou un établissement public sera créé pour gérer non seulement le paiement de la « garantie universelle », mais aussi pour assurer le lien avec les services sociaux afin de s’occuper du problème des expulsions.
Entre le personnel administratif, les locaux, les charges de salaires et les coûts de fonctionnement, les dépenses afférentes aux desidarata collectivistes de Cécile Duflot seront élevées, n’en doutons pas. Surtout que, rappelons-le, tout cela aurait pu être économisé car les assureurs pouvaient faire tout le travail et effectuer tout le service demandé sans pour autant susciter aucunes dépenses publiques. Mais Cécile Duflot n’a pas l’air de se soucier de ce que devront payer les contribuables. A-t-elle réalisé d’ailleurs que l’argent public vient de la poche des contribuables ? Rien n’est moins sûr.
Ce qui est certain, en tout cas, est que l’Inspection générale des finances et le Conseil général de l’environnement et du développement durable sont en charge d’évaluer les couts de la mise en place de la « sécurité sociale du logement ». Cette « sécu » d’un nouveau genre aurait le soutien de François Hollande. Et ce sera Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre, qui arbitrera sur le budget final alloué à cette « sécu ». L’usine à gaz est donc en construction. Une nouvelle taxe et une nouvelle administration vont agrémenter le projet de loi sur le logement et l’urbanisme, dite loi Duflot 2. Ce sont autant de dépenses publiques en plus.
Un puits sans fond pour les dépenses publiques
Mais pourquoi créer toute cette bureaucratie et instaurer une nouvelle taxe alors que la solution des assurances privées est déjà en place, fonctionne bien et ne coûte rien en matière de dépenses publiques ? Pourquoi les contribuables doivent-ils payer les lubies dogmatiques de ministres tels que Cécile Duflot ? Depuis 1987, le secteur public ne cesse de grossir sans discontinuer au détriment du secteur privé. Rien n’indique que le mouvement s’inversera avant longtemps et, soyons clairs, il se fait en dépit des intérêts des contribuables.
Ainsi Jean Perrin, président de l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) n’a pas de mots assez durs pour condamner la politique de Cécile Duflot. Pour lui, créer une telle « sécu du logement» est « absurde… quand on voit le trou de la Sécurité sociale. Si c’est pour faire pareil pour le logement, je ne vois pas comment on va s’en sortir. » Même son de cloche chez Jean-François Buet, président de la Fnaim, qui parle « d’une vraie erreur stratégique, une vraie taxe, qui apparaît comme un impôt de plus et qui déresponsabiliserait tout le monde, locataires comme propriétaires. Il est certain que cela générera un déficit chronique qui s’aggravera au fur et à mesure. C’est un puits sans fond. »
Au final, à cause de la « sécurité sociale du logement », la « garantie universelle des revenus locatifs » fournira la garantie que les contribuables financeront toujours plus de dépenses publiques. C’est tout sauf une avancée sociale.
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