La mise sur le marché des médicaments victime de la sur-administration de la santé

Écrit par Contribuables Associés
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24e sur 28, dans quel classement la France se distingue-t-elle encore par sa médiocrité? Dans un domaine que le monde nous envie ! La santé, et plus précisément l’autorisation de mise sur le marché (AMM) en France des médicaments. 

 

Cet article écrit en octobre 2018 garde toute son actualité dans la lutte contre le COVID 19.

 

Comment cela est-il possible ? C’est une agence européenne avec des moyens considérables, qui a la charge de donner ces autorisations de mise sur le marché des médicaments, autorisation qui est valable dans l’ensemble de la communauté européenne, soit, encore, 28 pays.

Ensuite, chaque pays doit donner une autorisation complémentaire, entre autre pour négocier avec le laboratoire le prix du médicament dans son pays et son taux de remboursement si celui-ci est remboursé par l’Etat.

En Allemagne, le délai moyen entre l’obtention de l’AMM européenne et la mise à la disposition des malades est de 1 mois, 6 mois en Italie, 4 mois au Danemark…. Et en France ? Devinez !

Il faut bien que les multiples autorités et agences gouvernementales puissent justifier leur présence et mettre leur grain de sel !

Alors, nous, on refait tout : examen scientifique, valeur thérapeutique, bénéfice coût /efficacité, sans oublier le comité éthique qui doit bien donner son avis : on y regarde à deux fois avant de donner à des cancéreux ou des malades atteints par l’hépatite B le médicament qui pourrait les sauver !

Alors, chez nous il faut en moyenne 630 jours entre l’obtention de l’AMM européenne et la mise à disposition du traitement dans les hôpitaux !

Alors il y en a quand même 4 plus lents (mauvais) : la Roumanie, la Hongrie, la Slovénie et le Portugal. Ouf, on n’est pas les derniers !

Alors pourquoi ? Un éminent membre de l’académie de médecine nous dit :

« Il faut quand même que l’on prenne toutes les précautions…imaginons que un jour un médicament aie des effets secondaires néfastes, non vu par les experts européens, et qu’un malade porte plainte ! »

Par contre, cet éminent académicien oublie que pendant presque deux ans des malades sont soignés et peut être sauvés en Allemagne, pendant que chez nous on les laisse mourir. Ils ne rentrent pas dans les statistiques et n’iront pas se plaindre auprès des tribunaux.

Hippocrate doit se retourner dans sa tombe...

 

Un exemple de la sur-administration du système de santé français

Ceci n’est qu’un exemple de la sur-administration du système de santé français. Si vous êtes atteint d’une maladie pour laquelle un médicament très efficace vient d’été admis par la AMM européenne, allez vite vous faire soigner en Allemagne.

On apprend également, que pour des raisons « administratives », notre pays, qui jusqu’en 2010 était à la pointe des essais cliniques pour les médicaments innovants, se retrouve maintenant à la 7e place en Europe, bien loin des Allemands et des Britanniques.

Eh oui, là encore, le principe de précaution fait des morts par négligence.

Alors, les laboratoires internationaux se détournent de la France et ces médicaments ne sont plus testés chez nous, et, en général, commercialisés chez nous avec retard.

Ces faits ont été mentionnés lors des 12e Rencontres sur le cancer, mardi 9 octobre 2018 , colloque tenu à la Maison de la Chimie à Paris.

Par contre on a laissé le Médiator faire ses ravages et bien d’autres médicaments soit inutiles soit nocifs…

Pour sauvegarder l’emploi en France. C’est sans doute plus important que de soigner efficacement les malades atteints du cancer ou autre pathologie très grave…

Et les responsables sont des fonctionnaires, souvent médecins, payés par les citoyens.

Gérard  Dosogne

Gérard Dosogne, président de Business Satcom Consulting, a plus de 20 ans d’expérience dans l’industrie satellitaire, expérience acquise chez Alcatel Space / Thales Alenia Space. Diplômé de l’Université de Louvain (Chimie et Economie), et MBA de l’Université de Chicago (Booth School of Business).

Article paru initialement sur le site d' "Entrepreneurs pour la France"

 

Publié le lundi, 30 mars 2020

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