Pour équilibrer ses comptes publics, le Royaume-Uni envisage de restreindre les droits sociaux des immigrés, notamment en matière d'aide au logement et d’accès au système de santé.
C’est la Grande-Bretagne, régime démocratique européen le plus ancien avec l’habeas corpus de 1679, qui le propose par la voix de David Cameron, son Premier ministre : dorénavant, la priorité sociale ira aux ressortissants britanniques.
Pas pour des raisons ethniques mais pour des motifs budgétaires.
Austérité oblige, le gouvernement a annoncé son intention de réduire les droits des immigrés en matière d’aide au logement, d’indemnité chômage et d’accès au système de santé.
Objectif : que l’accès aux services publics ne soit pas un droit automatique mais une sécurité à mériter.
Si ces restrictions voient le jour, l’allocation logement pourrait être réservée aux immigrés ayant vécu au moins deux ans dans le pays.
En matière de santé, le gouvernement de David Cameron ferait payer les soins jusqu’alors dispensés gratuitement et demandera aux ressortissants des pays extérieurs à l’Espace économique européen de souscrire à une assurance santé privée.
Certaines dispositions relatives aux « touristes de la santé » et au versement de l’assurance chômage concerneront aussi les « immigrés européens ».
Ces dispositions sont prises dans la perspective de l’arrivée des Roumains et Bulgares sur le marché européen du travail programmée pour 2014.
La France prend le chemin inverse
La France devrait s’inspirer de ces mesures britanniques sans les diaboliser car elle ne peut plus se permettre de supporter le coût d’une nouvelle vague d’immigration.
Selon les chiffres de la monographie consacrée à ce sujet par Jean-Paul Gourévitch, expert international en ressources humaines, l’immigration coûte chaque année 17,412 milliards d’euros, soit 0,9 point de PIB, à la France.
En 2011, grâce à l’action de Contribuables Associés, une loi conditionnant le bénéfice du minimum vieillesse (ASPA) à une durée de séjour régulier de dix ans sur le sol national a été votée. C’est un premier pas.
Mais il faut rester sur le qui-vive. Aujourd’hui, une mission d’information sur les immigrés âgés, constituée par l’Assemblée nationale et pilotée par un député UMP, commence à se pencher sur les conditions d’accès aux droits sociaux, aux soins et au logement pour cette catégorie de la population. Elle devrait faire des propositions à l’été 2013.
La nationalité françaises « automatique » pour les vieux immigrés ?
D’après les statistiques officielles, 350 000 immigrés âgés vivraient dans des conditions difficiles. Contrairement à une Grande-Bretagne qui serre la vis, la France pourrait leur accorder automatiquement la nationalité française s’ils séjournent en France depuis 25 ans.
La générosité tricolore étant rarement prise à défaut (on est toujours généreux avec l’argent des autres…), tout pourrait être fait pour faciliter l’accès aux droits sociaux de ces retraités et de leurs ayants-droits, même s’ils séjournent définitivement dans leur pays d’origine !
Afin de légitimer cette extension de garantie sociale aux vieux immigrés, la mission pourrait proposer aux communes de marquer leur territoire avec des plaques commémoratives signalant les lieux où la présence étrangère a été importante et, bien sûr, positive pour le pays.
Et les Français de base dans tout cela ? Et bien, c’est à eux que reviendra de payer la mise en place de cette émouvante chaîne de solidarité transfrontalière, plaques commémoratives comprises.
On vit une période formidable, isn’t it ?
FL
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