Flop. Le ton se voulait ferme et résolu, la réforme indispensable. Alors secrétaire d’État à la Réforme territoriale, André Vallini expliquait en 2014 que la fusion des régions et la création de six nouvelles entités en 2016 conduiraient, à terme, à une économie de 10 milliards d’euros d’argent public. Du rêve à la réalité, le chemin est long, et les économies se font toujours attendre.
Si la nouvelle Région Auvergne-Rhône-Alpes se distingue par une baisse de ses dépenses de fonctionnement depuis 2016, elle n’hésite tout de même pas à communiquer à grand frais. Moyennant une subvention de 3 600 euros versée par la Région, celle-ci exige de chaque municipalité qu’elle installe un panneau « La Région aide ses communes » à l’entrée et à la sortie des bourgs.
Aucune loi ne rend cette signalétique obligatoire. Coût de l’opération : 1,2 million d’euros, selon l’opposition socialiste.
La nouvelle Région Occitanie regroupe les Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon. Son siège est situé à Toulouse. Mais, susceptibilités locales obligent, les élus se réunissent à Montpellier pour les séances plénières. Les débats ne se tiennent pas dans l’ancien hôtel de région (photo), inauguré à la fin des années 1980 pour 145 millions d’euros.
Celui-ci est trop petit pour accueillir les 158 élus… Du coup les conseillers régionaux se rassemblent au parc des expositions de Montpellier. Coût de location de la salle : 137 200 euros pour la séance plénière de juin 2017, hors frais de restauration.
Ces séances ont lieu quatre fois par an. Et il faut y ajouter les frais de déplacement des élus. Selon France Inter, la dépense est au final de 646 000 euros pour 2017 : + 40 % en deux ans.
Pour les économies d’échelle, on attendra…
(Article extrait du Livre noir des gaspillages 2019)
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