Gabriel Matzneff est au cœur de deux polémiques. La première concerne bien entendu ses actes pédophiles et surtout le fait qu’il les a toujours assumés, mais la seconde révèle aussi un certain nombre de passe-droits et de privilèges dont l’auteur a bénéficié, et ce, aux frais du contribuable…
Dans ses différents journaux, Gabriel Matzneff ne cesse de parler de ses repas avec souvent caviar et homard dans les meilleurs restaurants de Paris, sans oublier les très grands crus, bien sûr.
Or, il s’avère que Gabriel Matzneff bénéficie d’une aide du Centre national du livre (CNL - établissement public placé sous la tutelle du ministère de la Culture), aide normalement allouée aux écrivains nécessiteux (qui bénéficie aujourd'hui à quatorze auteurs, dont Gabriel Matzneff). Et pour en bénéficier, Gabriel Matzneff se répand dans ses livres en indiquant ne toucher que le minimum vieillesse.
Gabriel Matzneff : 165 500 euros d'argent public depuis 2002
Dans un entretien accordé au quotidien L’Opinion, le président du CNL indique que l’écrivain avait fait pression sur le ministre de la Culture de l’époque, Jean-Jacques Aillagon, mais également sur l’adjoint à la Culture de la mairie de Paris, Christophe Girard, pour bénéficier de cette allocation, et ce depuis 2002.
Soit 12 000 euros annuels puis 7 à 8 000 euros par an depuis 2013, pour un total de près de 165 000 euros d'argent public, selon Le Monde.
L’Express indique que Gabriel Matzneff écrivait dans ses carnets pour la période 2007-2008 : « Je suppose que le CNL ne serait pas rassuré par la manière insouciante dont je brûle l'argent que j'ai… »
Le président du CNL, Vincent Monadé, a demandé au ministère de la Culture la suppression du versement de cette allocation.
Gabriel Matzneff : un logement social de la Ville de Paris accordé par Jacques Chirac
Qui plus est, l’écrivain bénéficie, depuis 1995, d’un logement social de la Ville de Paris, logement accordé par Jacques Chirac. Il ne peut en être expulsé du fait de ses faibles ressources officielles et de son âge, 83 ans.
Dans les années 1980, le loyer de son précédent appartement était quant à lui payé par Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé…
[Sur le fonctionnement du Centre national du livre, voir notre article "Centre national du livre : le mauvais roman de la politique publique du livre" du 25 mars 2013]
Assurez-vous d'entrer toutes les informations requises, indiquées par un astérisque (*). Le code HTML n'est pas autorisé.