SNCF, RATP, EDF, Air France, Aiguilleurs du Ciel, La Poste, Banque de France : le magazine Entrevue a réalisé une long dossier de 6 pages sur les privilèges indécents payés par nos impôts. Eudes Baufreton, délégué général de Contribuables Associés, a répondu aux questions des journalistes dans le numéro de juin 2016.
Extraits de l’interview d’Eudes Baufreton :
« Que chacun défende ses intérêts me paraît tout à fait normal. En revanche, cela ne peut pas se faire au détriment des autres. Et en la matière, les salariés du secteur public sont largement mieux lotis que les salariés du privé, à tous points de vue, à commencer par l’emploi garanti à vie dans 85% des cas, suivi par le niveau de salaires (contrairement à une idée reçue, les salariés du secteur privé gagnent aujourd’hui moins que ceux du public), les retraites, le temps de travail, les prestations familiales etc… Contribuables Associés a collaboré à la rédaction de nombreux textes de loi sur le sujet, dont un pour aligner le système de retraite du public sur celui du privé. »
« Je voudrais rappeler qu’environ 656 des 15 000 hauts fonctionnaires français sont mieux payés que le président de la République à savoir plus de 179 000 euros/ an. C’est tout de même surprenant cette maladie qu’ont nos politiciens à vouloir s’occuper du salaire des patrons des entreprises privées, ce qui ne les regarde absolument pas. En revanche, ce qui devrait intéresser nos élus, c’est de balayer devant leur porte, et de rendre des comptes aux Français sur leur rémunération ainsi que leurs nombreux avantages payés avec l’argent de NOS impôts. Ce qu’ils oublient souvent. Si les patrons n’ont pas de compte à rendre aux élus, les élus en revanche en ont à rendre aux citoyens ! »
«Il faut mettre fin aux avantages catégoriels lorsqu’ils sont payés avec l’argent de nos impôts. C’est presque un détournement d’argent public au profit de certaines catégories déjà favorisées par ailleurs. L’administration toute puissante et ses agents devraient être au service des usagers. Or nous avons de plus en plus l’impression que ce sont les Français qui sont au service de l’administration. Les rôles se sont inversés, et ce n’est plus acceptable. »