Jour de carence : un symbole de l’inégalité public-privé

Écrit par Contribuables Associés

Le ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a obtenu de sa majorité à l'Assemblée le rejet d'un amendement du député UDI Philippe Vigier rétablissant la journée de carence dans la fonction publique. Celle-ci avait été décidée en 2011 par François Fillon, alors Premier ministre, puis abrogée par les socialistes en 2013.

 

Les salariés du privé, eux, ont toujours trois jours de carence, c’est-à-dire de non-prise en charge par la Sécurité sociale, quand ils sont en arrêt-maladie. La mesure de François Fillon ne permettait donc même pas l’égalité public-privé en la matière. C’en était pourtant trop pour le PS.

Marylise Lebranchu dit « assumer totalement » cette décision, arguant de la prise en charge par les mutuelles des jours de carence pour les salariés du privé. Un rappel au ministre : les salariés du privé cotisent tous les mois pour leur propre couverture complémentaire, tandis que les fonctionnaires, eux, sont payés par tous les Français quand ils sont en arrêt-maladie.

La journée de carence décidée en 2011 avait permis de faire chuter significativement l’absentéisme dans la fonction publique, plus de deux fois plus élevé dans le public que dans le privé. Son abrogation l’an dernier, et son non-rétablissement cette année, vont donc conduire à la poursuite de l’absentéisme des fonctionnaires, un absentéisme qui a un coût pour les contribuables.

Ce coût a été estimé à 24 milliards d’euros par an.

Publié le lundi, 24 février 2020

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