Endettement historique pour la France en 2023 : 3 046,9 milliards d'euros

Écrit par Henri Dumaine
Dette publique-France-2024 © freepik

Entre avril et juin 2023, la dette a augmenté de 34,5 milliards d'euros pour atteindre 3046,9 milliards d'euros.

Bercy annonce que l’État s’endettera de 285 milliards d'euros supplémentaires en 2024. Le passif tutoie désormais 45 000 euros par contribuable.

Rien n’y fait : la Cour des comptes a beau inciter l’État à réduire la dépense publique, il fait la sourde oreille et continue à creuser le déficit.

Selon le relevé trimestriel de l’INSEE publié en fin de semaine dernière, la dette française frôle les 3 050 milliards d'euros (3 046,9 milliards) au 30 juin 2023.

Pour mémoire, cette ardoise était encore limitée à 1 000 milliards d'euros en 2003.

Si la dette se tasse légèrement en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), c’est parce que ce dernier a augmenté en valeur au 2e trimestre, en partie sous l’effet de l’inflation, ce qui améliore le ratio (dette/PIB).

Dette publique : un avenir incertain en 2024

Rien de positif à attendre en 2024 : selon une annonce de l'Agence France Trésor (AFT) présentée en marge de la présentation d’un PLF (projet de loi de finances) mis en orbite grâce au 49.3, un nouveau cap est programmé : la France émettra 285 milliards d'euros sur les marchés financiers l’année prochaine.

Encore davantage que les 270 milliards d'euros levés en 2023.

Faillite nationale : la charge des arriérés (intérêts décaissés) atteindra 52,2 milliards d'euros en 2024, indique l'AFT.

Selon la Cour des comptes, le service de la dette approchera de 84 milliards en 2027.

Une partie du poids de ce boulet financier est lié à l’émission d’obligations du Trésor indexées sur l’inflation (DSK bonds). Avec ces titres, le coupon (intérêts dus) varie en fonction de la hausse des taux souverains, toute hausse s’avérant néfaste.

Aujourd’hui, ce passif à géométrie variable représente + ou - 10% du volume de l’endettement tricolore.

Si toute la dette française avait été émise à taux fixe, les spécialistes estiment que le pays aurait économisé près de 16 milliards d’euros de remboursement en 2022.

Demain est un autre jour : selon le gouvernement, l’endettement, creusé par le « quoi qu’il en coûte » présidentiel, devrait progressivement diminuer, et retomber 108,1% du PIB d’ici 4 ans (contre 112,5% en 2023).

Reste que cette annonce repose sur la promesse d’économies auquel pas grand monde ne croit.

Rattaché à la Cour des comptes, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) a récemment estimé qu'en l'absence de précision sur la nature de ces économies, il ne pouvait juger le réalisme de cette trajectoire et du scénario macroéconomique avancé par Bruno Lemaire en septembre 2023.

Publié le lundi, 02 octobre 2023

3 Commentaires

  • Lien vers le commentaire Bilboquet jeudi, 12 octobre 2023 Posté par Bilboquet

    On se fait tondre avec l'argent que l'on a ( impots et taxes ) et quand on ne peut plus nous tondre on continue de nous tondre avec l'argent que l'on a pas ( la dette ). De toutes les façons l'état est incapable d'équilibrer les comptes. Donnez lui 100 euros il en dépense 110. Donc inutile de croire que s'il n'y a plus de fraudes fiscales, sociales, si Bernard ARNAULT, la famille MULIEZ et les BETTENCOURT se font rincer la gueule en payant leur juste tribut en France sans faire de l'optimisation fiscale le problème sera résolu. L'état est maintenant obèse et peu importe les rentrées fiscales elles seront toujours en deça des sorties car c'est devenu un art de vivre. Pour se convaincre du logiciel étatique qui tourne maintenant à l'envers Elisabeth Bornstein qui propose que les distributeurs de carburant vendent à perte... Tout est dis sur le Bug dans le logiciel !!!

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  • Lien vers le commentaire Fabou jeudi, 12 octobre 2023 Posté par Fabou

    Ils sont fiers d'annoncer qu'on va passer de 112% à 108% du PIB ! Ces idiots gèrent la France comme la cigale, alors que leur rôle est celui de la fourmi. Cela ne pourra pas durer ainsi encore longtemps, il faut que cela cesse, mais avec les élites politiques que l'on a, ce n'est pas demain la veille que de réelles économies seront faites, en tout car pas sur le train de vie de l'Etat. Ce sont les contribuables qui devront mettre encore et encore la main au porte-feuille. Pauvre France !

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  • Lien vers le commentaire darpiot gérard mardi, 03 octobre 2023 Posté par darpiot gérard

    Ces obligation sindexées sur l'inflation sont une hérésie finnacière. Quand il était à Bercy, Macron en a émis jusqu'en 2022, alors que les taux américain on commencé à remonter à la fin 2021; entraînant toutes les banques centrales dans la danse. Le pays est géré par des Jean-foutre.

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