Le maire est l’élu préféré des Français, surtout dans les petites communes, celles de moins de 3 500 habitants, où il est si proche de ses administrés.
Extrait des Enquêtes du contribuable, oct-nov. 2013, « Profession politicien »
Etre maire, c’est souvent une vocation, voire un sacerdoce
A y regarder d’un peu près, le maire est très sous-payé pour tout ce qu’il fait. Il est à la fois officier d’état civil et officier de police judiciaire. Il est chargé de gérer l’administration municipale et de faire exécuter les lois et règlements transmis par la préfecture. Il ne peut compter que sur quelques heures de secrétariat. Il fait souvent du bénévolat.
Certains hivers, il lui arrive de se lever à trois heures du matin pour diriger le déneigement des chemins communaux. Le samedi soir, il part constater avec les pompiers un accident de la route sur le territoire de la commune. Il supplie l’inspecteur d’académie pour qu’on ne ferme pas l’école du village au prétexte que 19 élèves seulement y sont inscrits au lieu des 20 réglementaires. S’il n’accomplissait pas toutes ces tâches, ce serait à l’administration de s’en occuper. Elle le ferait à un coût très supérieur. Et, dans bien des cas, il exerce une activité professionnelle en plus de son mandat. Ce sacerdoce vaut bien les 646, 1 178 ou 1 635 € bruts mensuels empochés par les maires des villages. Beaucoup de maires et adjoints au maire ne sont pas sur-indemnisés.
Parole d’élu : Xavier Lemoine, maire de Montfermeil en Seine-Saint-Denis
« Le rôle de l’élu local est d’accompagner sa population du mieux qu’il le peut. Je pense qu’il jouit encore d’une certaine estime de la part de la population du fait de deux qualités : la polyvalence des problèmes sur lesquels on peut l’interpeller et le fait qu’il soit proche, accessible, disponible.
Ce qui peut poser problème dans le statut du maire, c’est qu’une partie de l’opinion publique peut imaginer qu’il peut profiter des mêmes avantages financiers que les élus nationaux, députés et sénateurs, de l’IRFM aux mutuelles de santé, sans oublier les crédits à bon marché…
Ce n’est pas le cas. Toute proportion gardée, les maires vivent chichement. Il y a une grande disproportion de traitement entre maires de petites et de grandes villes. Parce qu’en raison de ses difficultés, ma ville est surclassée, mon indemnité de maire s’élève à 3 400 € nets sur douze mois pour gérer une ville de 27 000 habitants de 9 heures du matin à minuit, presque tous les jours de la semaine. Et bon nombre d’élus de la commune ont largement de quoi travailler 8 heures par jour. L’engagement local est chronophage. »
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