Il s’agirait en fait d’inventer un « leasing social », c’est-à-dire le premier leasing (leasing = location) qui ne rende pas les pauvres plus pauvres en les embarquant dans des achats au-dessus de leurs moyens.
Emmanuel Macron avait ainsi repris une mesure évoquée par Anne Hidalgo et promis « une offre abordable de véhicules électriques » par le biais de « mécanisme de leasing pour accompagner les ménages les plus modestes ».
Carlos Tavares, directeur du groupe automobile Stellantis regroupant Peugeot, Citroen et Fiat, avait par ailleurs effectué une mise en garde contre le « risque social » porté par les véhicules électriques, inaccessibles même aux classes moyennes :
« Les technologies électriques sont 50% plus chères que les technologies thermiques. (…) Les prix pour une voiture électrique neuve sont de l’ordre de 30 000 euros en moyenne. (…) Ce qui est clair c’est que l’électrification est la technologie choisie par les politiques, pas par les industriels ».
Cette mesure interviendrait en plus du bonus écologique de 6 000 euros et devrait voir le jour vers la fin de l’année.
Toutefois, cette aide ne sera pas accessible à tous les Français, seulement à ceux pour qui la voiture est indispensable pour aller travailler, tels que les infirmières libérales ou les plombiers.
En réalité, même cette catégorie d’actifs a peu de chance de profiter de cette mesure car la grande majorité des locations mensuelles de voiture électriques coûtent bien plus cher que 100 euros, à commencer par le premier mois au cours duquel il faut avancer au moins 1 500 euros.
Dans ces conditions, bénéficier d’une voiture électrique à 100 euros par mois semble irréalisable.
L’à-peu près de cette promesse de campagne pourrait donc permettre au Gouvernement de ne pas engager de nouvelles dépenses inutiles.
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