Bien que la taxe ou la redevance d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM ou REOM) ne cessent d’augmenter (de 5 à 10% en 2022), les politiques de réduction des déchets engagées par la France depuis vingt ans sont inefficaces, juge la Cour des comptes.
La France produit chaque année 39 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés (DMA), soit 583 kg par habitant, dont 249 kg non triés.
L’ambition affichée en 2015 de ramener cette masse à 500 kg est compromise à moins de mettre les bouchées doubles, estime la Cour des comptes.
Elle estime qu'une grande partie de la solution passe par les intercommunalités et par les régions.
A elles de promouvoir la prévention et le tri auprès des habitants, ce qui nécessite un investissement accru dans la planification, le financement et la modernisation des installations de traitement.
Cette politique de gestion des DMA implique une organisation territoriale cohérente, articulant l’intervention des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), des syndicats de traitement et des régions, indique la Cour.
Pour mémoire, l’État et les régions sont principalement chargées des outils de planification et de cofinancement.
Dotés de l’ensemble des compétences du service public, les EPCI confient ensuite le traitement des DMA (transport, tri, recyclage, incinération, enfouissement) à des syndicats de traitement.
D’un point de vue financier, le traitement des DMA représente 10,9 milliards d'euros, soit 61,5% des dépenses totales de gestion des déchets, lesquelles devraient progresser de 4,3% par an durant les prochaines années.
Pour réduire la facture, la Cour recommande de renforcer le tri sélectif des ménages.
Selon les magistrats, 80% des déchets collectés en France pourraient être valorisés s’ils étaient triés par les usagers et orientés vers des filières de traitement spécifiques, avec une mention particulière pour les déchets organiques (bio déchets/compostage).
Grâce à ce tri renforcé, les usagers pourraient déposer la totalité des emballages composés de plastique (bouteilles et flacons, pots, barquettes, films, tubes, etc.), dans un « bac jaune » et les collecteurs de tri.
Théoriquement, ce tri + + devait être généralisé à compter du 1er janvier 2023, mais ce calendrier n’a pas été respecté, bien que cette technique ait montré son efficacité dans la réduction des tonnages collectés et les coûts de gestion, indique la Cour.
Les entreprises doivent également réduire les matières mises sur le marché (diminution des emballages, meilleure éco-conception des produits, réduction des volumes), préconise la Cour.
La part incombant aux contribuables devrait faire la part belle à la tarification incitative. Ce dispositif consiste à facturer aux contribuables une tarification proportionnelle au volume de déchets qu’ils rejettent.
Il ne concerne que 6 millions d’usagers.
Enfin, les collectivités territoriales devraient multiplier les formes concrètes d’éco-exemplarité comme la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Le meilleur déchet étant celui qu’on ne produit pas, le but est de pousser le consommateur à acheter des biens durables, produisant des déchets moins volumineux ou plus facilement recyclables (ou réparables) souligne la Cour.
Sur un plan technique, la Cour estime que la valorisation énergétique des déchets non recyclés, grâce à la modernisation des installations, est l’alternative la plus crédible à l’enfouissement (21% du traitement des déchets).
Cette évolution implique, selon elle, que les opérateurs atteignent une « taille suffisante » pour réaliser des économies d’échelle et pour mutualiser les coûts d’exploitation et d’amortissement.
En tous cas ,le citoyen de province qui s'efforce de trier civiquement ses déchets a pu constater devant l'exhibition des poubelles renversées ,que les parisiens et les services de Mme Hidalgo s'en contrefichent, malgré tous ses élus écologistes (il est vrai surtout occupés par les questions de genre ou d'immigration..)
Qui va supporter le coût des réparations des dégats des émeutes ? les contribuables parisiens ou tout les français ? sûrement pas les délinquants dont le ministre nous dit avec assurance qu'ils sont bien connus de ses services.. "quoi qu'il en coûte "
Ce dont parle le monsieur dans le message précédent est une réalité.. Cependant c'est l'affaire de tout un chacun.. je vie sur la métropole de Bordeaux qui s'est donnée les moyens sur le tri.. Pour autant les gens ne jouent pas le jeux et tout particulietement dans les résidences divers et copropriétés..Je le constate au quotidien vivant moi même en copropriété....Il faudrait en effet appliquer des sanctionner
"La part incombant aux contribuables devrait faire la part belle à la tarification incitative." Grossière erreur, les individus peu scrupuleux et malhonnêtes jetteront leurs déchets dans la nature ou sur la voie publique pour ne pas être facturé, le dispositif de pesage et facturation individuel est extrèmement complexe et couteux pour un résultat opposé aux objectifs. La cour des comptes s'intéresse essentiellement au traitement des déchets, alors que le plus important serait d'agir sur la production des déchets.
"patrie des ordures ménagères ? mais pas seulement.....
J'ai un ami qui a fait carrière dans une grosse entreprise au niveai national pour la collecte et le traitement des ordures. Quand on a mis en place le tri avec 3 poubelles, grise, jaune et bleue, il m'a dit lors d'un repas que les déchets des poubelles jeunes et bleues allaient dans un lieu où tout était remélangé car ils n'avaient pas le matériel et les personnels pour trier. C'est la France, on supprime les centrales nucléaires et on fait tout électrique !
Sans compter les grèves !
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