La musiquette et les théâtreux coûtent cher aux contribuables. Dans son rapport consacré à la culture, la Cour des comptes évoque notamment le public de festivaliers se retrouvant chaque année à Avignon.
Et déplore son élitisme.
Ce festival, l’un des plus subventionné de France, reste l’apanage de catégories sociales huppées, fortement diplômées, et majoritairement âgées de plus de 35 ans.
Alors qu’elles sont censées « démocratiser » la culture, les subventions servent surtout à assurer le bonheur d’un entre-soi germanopratin, d’un public gentrifié, déplore la Cour, qui ajoute : « L'État doit conditionner davantage ses aides aux festivals à l'exigence de la démocratisation culturelle et faire prévaloir la bonne gouvernance ».
Selon les magistrats, les millions distribués par le ministère de la Culture (3 milliards de budget annuel) ont provoqué une multiplication des « acteurs culturels », par exemple, dans le « spectacle vivant ».
D’où une offre hypertrophiée, si foisonnante qu’elle ne trouve pas son public.
Toujours prêts, les grands festivals sont aux premières loges quand il s’agit de tendre la sébile. On en recense près de 8 000 à travers le pays, 4 fois plus qu’il y a 20 ans.
Selon les données canalisées par la Rue Cambon, 593 sont perfusés par l’État. La contribution au secteur est de 50,5 millions d’euros par an.
Et encore, cette somme est probablement sous-estimée si on y ajoute les dépenses indirectes réalisées en faveur des festivals : artistes en résidence, coproductions, etc.
Si la plupart de ces festivals, privés, équilibrent leurs comptes grâce au public, les subventions de l'État se concentrent sur les manifestations d'envergure internationale comme à Aix-en-Provence et à Avignon.
A eux seuls, ces deux festivals absorbent 25% du financement alloué par la rue de Valois.
Le budget du festival d’Avignon est estimé à 13 millions d’euros et celui du festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence à 22 millions.
Pour le reste, on constate « un saupoudrage des aides selon une politique de guichet et de droits acquis difficile à remettre en cause, ce qui rend de moins en moins lisibles les priorités de la politique culturelle de l'État », déplore la Cour.
Des priorités d’autant moins visibles que l’État et les collectivités locales ne fixent pas d’objectifs (nombre de spectateurs, enjeux locaux, nombre de créations) ou d'impact élargi (touristique, économique, culturel) aux festivals qu'ils soutiennent.
La Cour cite l’exemple du festival d’Avignon dont l’ancien directeur Olivier Py, aujourd’hui directeur du théâtre du Châtelet n’a reçu aucune lettre de mission entre 2013 et 2022 !
Une période « déconstruite » durant laquelle les spectacles encourageant la lutte contre « l’extrême droite » et le populisme, encourageant la réflexion sur le genre, le cisgenre, le transgenre, le genre et demi, le genre approximatif, etc. se sont succédés tous les étés, sans le moindre contrôle, comme l’observe l’auteur dramatique Jean-Pierre Pélaez.
Les magistrats encouragent désormais un recours systématique aux lettres de mission, aux conventions pluriannuelles et aux contrats de performance.
Si l’État met la main à la poche, les collectivités locales ne veulent pas être en reste. Elles sont les plus grandes contributrices du secteur culturel.
Les premiers financeurs sont les communes, suivis par les régions. On estime que près de 300 millions d’argent public sont dépensés chaque année pour organiser des événements.
Les magistrats financiers demandent au ministère de la Culture de mieux quantifier l’effort réel consentis par les collectivités territoriales avec l’argent des contribuables locaux et de mesurer les retombées économiques qu’ils engendrent pour l’économie territoriale.
Une petite ville d'Auvergne , un festival le théâtre de rue , que doit subir cette ville depuis des années , un pognon de dingue impossible à connaitre , la ville fortifiée avant l'arrivée des théâtreux , la ville nettoyée après leur départ , un vrai cloaque , des nuisances pour les habitants , bruits et odeurs , les plus fortunés s'exilent pendant cette malédiction.
Brettes, le statut des intermitents il faut en parler en effet. Quand l'intermitent a son nombre d'heures il repart et il est payé même quand il ne travaille pas, donc ne pas dire qu'il n'y a pas de chômage, être payé sans travailler c'est quoi ? Comme vous le dites c'est un choix, alors ne vous plaignez pas, sinon faites valoir votre diplôme et trouvez un job.
Bonjour,
Je suis intermittente de spectacle, dans le spectacle vivant divertissant et non "culturel", depuis 22 ans, et je n'estime pas être une privilégiée!!
Je ne suis pas connue, ne fais pas de la télé..., ne fais partie de "l'élite culturel" du métier et je ne roule pas sur l'or (comme certains aiment à le croire!!) Je vis tout simplement de ma passion!! et c'est un choix ! Malgré un BTS Compta!
Il faut arrêter de mettre tous les artistes intermittent du spectacle dans le même panier!! car ceux qui trinquent sont toujours les mêmes, nous, les "petits" qui essayons de s'en sortir comme nous pouvons...
Il faut également savoir que les charges payés par nos employeurs sont supérieures à notre salaire!!
Nous cotisons comme tout le monde !! donc arrêtez de dire que nous vivons à "vos crochets!"
Nous ne touchons pas de "chômage" si nous ne faisons pas assez de prestations dans une année pour renouveler notre " statut".
(Oui parce qu' être un intermittent n'est pas un statut! donc difficulté pour nous d'obtenir un crédit par exemple...)
A savoir également, que nous ne sommes payés qu'à la prestation, donc heureusement que l'intermittence existe pour nous aider à vivre, nous, les "petits" artistes. Nous ne comptons pas nos heures ( déplacements, répétitions, formations, le temps passé au téléphone, à la création...) qui permettent pourtant de vous proposer de beaux spectacles pour vous divertir!
En revanche, je suis d'accord avec cette note!
Hormis, pour les centres culturels, l'Etat ne devrait pas subventionner ces festivals, qui au vu de leur réputation devraient s'autofinancer.
Dire que je n'y mets jamais les pieds, encore un truc que je paie et qui ne sert à rien pour moi, mais on ne va pas demande l'avis des administrés de la commune pour savoir si on est ok ou pas, et voir pour faire payer ceux qui veulent y participer, même minime pour faire diminuer la somme qui sera demandée à tous les citoyens
Et ces fêtes en plein air qui empêchent de dormir avant 2 ou 4heures du matin pendant 3 mois l ete!... des boum boum qui font trépigner les fenêtres closes, et n ont rien de culturel: hurlement et gesticulation!!
Bonjour,
Cela n'est rien à côté de ce qui va se passer avec les J.O. de Paris...
Le vie associative est en danger!
Je regrette que l'association n'ait pas réagi à mes envois concernant l'application de la loi NYSSEN touchant à la "rémunération - payée par les contribuables - des auteurs invités (appartenant à des grands groupes d'édition)
Tant d'argent public pour payer en grande partie des artistes dont les cachets sont faramineux ! A Avignon ce ne sont pas des secondes zones qui viennent et il faut mettre le prix pour les faire venir.
Les jeunes qui n'ont PAS envie de travailler font ..."artistes"; ainsi ils seront toutes leur vie intermittents entretenus par les CONTRIBUABLES !!!...
Voyez la trentaine de jeunes "artistes" qui gesticulent derrière Nagui ( le pompeur de fric avec ses émissions ) sur FR2 tous les soirs à 18:45 ...
tous les étages du millefeuille ( communes , interco, départements , régions et autres) versent au pot impossible de chiffrer ; ça sert l'égo et le clientélisme des élus complices et nous on paye !
un festival, des festiveaux...
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