La Chambre régionale des comptes d'Ile de France pointe les dérives de la mairie de Saint-Ouen (93).
La Chambre régionale des comptes d’Ile de France pointe les dérives de la mairie de Saint-Ouen (93). Les finances laissent à désirer. L’endettement a augmenté d’un tiers entre 2007 et 2009, pour atteindre aujourd’hui « des niveaux inquiétants ». Les travaux d’urbanisme doivent être mieux suivis, notamment l’aménagement des docks de la ville, pointe la Chambre.
La gestion du personnel laisse à désirer : hausse des effectifs, masse salariale en hausse de 23% entre 2004 et 2009. Le problème de l’absentéisme, déjà pointé par la Chambre, n’a toujours pas été réglé. Les agents de la municipalité ont une durée de travail annuelle inférieure de 60 heures par rapport au plancher légal. Le surcoût représente 2,2 millions d’euros.
Des logements de fonction à loyer très modéré
La chambre détaille également plusieurs dérives. Une prime informatique de 6 000 euros à certains agents, l’attribution de logements de fonctions aux loyers anormalement bas ou encore l’utilisation, sans autorisations, des véhicules communaux.
Enfin, au niveau administratif, la Chambre dénonce « l’absence d’outils efficaces d’aide à la passation de marché publics ». A titre d’exemple, un promoteur immobilier a acheté 70 logements au prix unitaire de 19.000 à 21.000 euros. Un prix étrangement bas, même pour des logements insalubres.
Pierre Bergerault
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