Quelle que soit leur audience réelle auprès des salariés, quelle que soit la gestion de leurs comptes, tous les syndicats dits représentatifs touchent de l’argent public, notamment grâce au paritarisme et au très gros fromage de la formation professionnelle.
Sans oublier la taxe prélevée par l’État, sur le salaire brut, au profit des syndicats.
Dans une étude publiée en décembre 2014, la chaire « Mutations, Anticipations et Innovations » de l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Paris, évalue à
22 %, la part des subventions dans les ressources de la CFDT. C’est 54 % pour la CGT, 63 % pour FO, 73 % pour la CFTC.
Deux syndicats patronaux, pourtant très remontés contre la fiscalité confiscatoire que subissent les entreprises, bénéficient d’argent public.
Ainsi, la CGPME finance son budget avec 81 % de subventions, et le MEDEF avec 34 %, toujours selon l’IAE.
En 2010, le montant des aides pour les syndicats de la fonction publique était évalué par l’administration à environ un milliard d’euros annuel, soit 250 euros par an et par agent.
On estime à 50 000 le nombre de fonctionnaires en « équivalent temps plein » mis à la disposition d’un syndicat.
Une photographie pertinente du paysage syndical français mais forcément incomplète. Comme l’explique l’IAE, en préambule de son étude, si les syndicats sont tenus à la transparence de leurs comptes, c’est pourtant l’opacité qui règne en maître.
Et beaucoup s’en satisfont. Rappelons que le rapport du député Perruchot, qui faisait le point sur le financement des organisations syndicales, a été sabordé par la droite en 2011.
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