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Libérons les travailleurs de la taxe syndicale !

Écrit par Contribuables Associés

A la veille de la manifestation organisée contre le projet de loi El Khomri, Contribuables Associés s’alarme de la dépendance des syndicats à l'argent public.

 

Les syndicats sont les chouchous du système : ils sont abreuvés depuis des décennies par des tombereaux d’argent public.

Faisant suite au fameux rapport Perruchot sur le financement des syndicats (rapport enterré fin 2011 à la demande de la droite au pouvoir), l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Paris et le cabinet d’audit-conseil Audisol ont fait paraître en 2014 une étude sur « la transparence financière des organisations syndicales et patronales». Le fait le plus frappant qui ressort de cette étude est la dépendance des centrales syndicales aux subventions publiques.

Par exemple, si la CFDT ne reçoit «que» 22 % de son budget en subventions, ce taux atteint 81 % pour la CGPME…

La CGT disposait d’une réserve financière de plus de 82 millions d’euros, dont 41 millions en placements.

En novembre 2012, Contribuables Associés – aidé de Didier Maréchal, expert-comptable et commissaire aux comptes – avait enquêté sur les comptes de la CGT. Et nous avions découvert alors que la CGT disposait d’une réserve financière de plus de 82 millions d’euros, dont 41 millions en placements. Rien que ça…

Comme si ces subventions directes ne suffisaient pas, il a été institué à compter du 1er janvier 2015 une contribution obligatoire de 0,016 % du salaire brut qui est prélevée sur la fiche de paie et reversée aux syndicats de salariés et syndicats d’employeurs.

Cette mesure conforte financièrement des centrales syndicales qui chez les salariés représentent moins de 8 % des effectifs (6 % dans le privé, 15 % dans le public).

Si Myriam El Khomri, la ministre du Travail, souhaite réellement simplifier la vie des employeurs et des salariés, qu’elle commence par libérer les Français de la « taxe syndicale » : cela ferait une économie de 100 millions d’euros par an pour les entreprises, et une taxe de moins sur les employés !

Les Français sont doublement otages des syndicats : par le blocage de la rue d’une part, et le financement anti-démocratique des centrales – qui ne les représentent pas réellement –, par la taxe syndicale, d’autre part.

Contribuables Associés milite pour que les syndicats ne soient plus financés par l’argent public, mais par les cotisations de leurs adhérents.

Publié le mercredi, 30 mars 2016