Alors que le gouvernement ourdit une nouvelle taxe à 75%, environ 5 000 « pigeons » vont déployer leurs ailes et quitter la France cette année, soit 5 fois plus qu’en 2012, assurent les congressistes de Génération Entreprise.
Moins célèbres que Gérard Depardieu, des milliers d’entrepreneurs s’apprêtent pourtant à quitter la France, en raison de la suspicion entretenue à l’encontre des chefs d’entreprises et d’une politique fiscale hissant la France au niveau des derniers pays collectivistes de la planète.
C’est que qui résulte d’études empiriques menées par l’IREF et des avocats fiscalistes. Elles ont été dévoilées lors d’un colloque organisé par Génération Entreprise en décembre 2012.
Ce qu’il y a de nouveau c’est que l’expatriation, qui touchait surtout les entrepreneurs vendant leurs affaires à la cinquantaine, concerne maintenant les talents en herbe. Des stagiaires, des dizaines de milliers de jeunes partent à l’étranger et ne reviennent pas.
Jusqu’à présent, selon l’IREF cette migration se limitait à environ 1 000 départs/ an.
Ces chiffres corroborent globalement ceux qui ont été fournis à Bercy par Gilles Carrez, président UMP de la commission des finances à l’Assemblée, il y a quelques semaines et dont Le Figaro avait dévoilé la teneur.
Le bilan comptable de ces expatriations est lourd : pour la seule année 2010, les expatriés ont emporté 3,6 milliards d’euros de patrimoine dans leur valise.
D’après les chiffres récoltés au titre de » l’exit tax « , 1,4 milliard d’euros de plus-values latentes boursière sont sortis du pays en 2011, rapporte Le Figaro. Chaque année le montant de ces sorties de capitaux augmente. Et l’Etat récupère le manque à gagner auprès des classes moyennes.
« Tyrannie fiscale »
Les choses ne risquent pas de s’arranger à l’avenir. Plutôt que de profiter de la censure du Conseil constitutionnel pour enterrer la promesse de campagne du candidat Hollande, Matignon a fait savoir qu’un dispositif visant à remplacer l’imposition à 75% sur les revenus supérieurs à 1 million d’euros serait proposée d’ici à la fin février.
Sur RTL, Alain Vidalies, ministre délégué aux Relations avec le Parlement, a précisé que le gouvernement étudie différentes options pour ce nouveau dispositif. Soit un retour à une imposition au niveau du ménage, soit un impôt « à la source ».
Voilà qui devrait renforcer la volonté d’expatriation de contribuables, de plus en plus nombreux à traverser la Manche. Il y a quelques mois, le maire de Londres évoquait la « tyrannie » fiscale tricolore et déroulait le tapis rouge aux Français. On estime désormais à 400.000 le nombre de nos compatriotes qui se sont réfugiés à Londres pour échapper à la guillotine fiscale.
La fuite vers la réussite des jeunes entrepreneurs ne se limite pas à la perfide Albion. Elle profite aussi à la Belgique, à la Suisse et, plus largement, aux Etats-Unis, à l’Asie, bref à toutes les zones économiques où les créateurs de richesse sont accueillis à bras ouverts.
Pour stopper ce mouvement de fuite, Génération Entreprise propose notamment au gouvernement d’évaluer l’impact de sa politique budgétaire et de baisser les dépenses publiques afin de rétablir la compétitivité des entreprises.
Jusqu’à présent cet appel est resté sans écho. Vox clamantis in deserto, dit le Prophète !
DL
Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !