Carré blanc ! Le dernier rapport de la Cour des comptes sur la Cinémathèque de Paris, présidée par Costa-Gavras, dresse un état des lieux sévère de la gestion financière et organisationnelle du temple vermoulu du cinéma français.
Son rapport met en cause la gouvernance inefficace de la Cinémathèque, où tout le monde semble s'occuper de tout, ce qui freine la mise en œuvre de projets stratégiques, notamment en matière de développement numérique.
Les magistrats recommandent une réorganisation de la structure managériale afin de fluidifier les prises de décision et d'améliorer la coordination entre les différents services.
Et la Cour des comptes de "s’interroger sur une structure qui compte 26 directeurs et directrices pour environ 200 ETP [équivalents temps plein]".
La sévérité de ce bilan fait jaser certains observateurs qui soulignent que cet appel au grand nettoyage de l'État-major de la cinémathèque a également un sous-texte idéologique : depuis des mois, Me Too reproche à l'institution de continuer à programmer des films réalisés par des cinéastes désormais "maudits", tels que Roman Polanski, Jean-Claude Brisseau, etc.
En janvier, la projection de "Le Dernier Tango à Paris" (Bertolucci) a été annulée sous la pression des féministes.
L'audit de la Cour des comptes révèle également des "incohérences" dans l'affectation des budgets.
La Cinémathèque (27 millions d'euros de budget) est financée aux trois quarts par la subvention publique du CNC, le Centre national du cinéma et de l’image animée.
Cet effet de tiroir-caisse brouille la visibilité des dépenses réelles et compromet la maîtrise des coûts dans un contexte de disette budgétaire.
Les juges financiers souhaitent que des outils de contrôle et des indicateurs de suivi des dépenses soient mis en place.
Préoccupant : en retard de plusieurs trains, la Cinémathèque reste à quai alors que le secteur culturel est en pleine mutation digitale.
La Mecque du 7e art a été créée pour collecter des films anciens, quels que soient leur origine et leur format, de les sauvegarder et de les montrer au public. Cette mission est en passe de devenir impossible.
La Cour souligne la difficulté de la Cinémathèque à s'adapter aux nouvelles technologies, un retard à l'allumage qui pourrait compromettre l'accessibilité aux 50 000 films de patrimoine qu'abritent ses archives pour les générations futures.
« Le ministère de la Culture est censé exercer sa tutelle via le Centre national de la cinématographie (CNC), qui est cependant pour l'association plus un partenaire qu'une véritable tutelle », déplore la Cour des comptes, selon laquelle les statuts de l'institution, créée par Henri Langlois en 1936, doivent être revus sans attendre l'entracte.
Parfaitement d'accord avec M.Cholet. Dans quelque temps, on expurgera des films des passages "dérangeants" comme on le fait déjà avec les livres. La censure est la couronne de mariée du féminisme.
L annulation de la projection du Dernier Tango à Paris à été un scandale. Capituler face à une poignée d idéologues féministes c est creer un précédent
C'est une honte pour la Cinémathèque
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