Imprimer cette page

Comment la Caisse nationale de l’assurance maladie a gaspillé 11 000 euros d’argent public

Écrit par Jean-Baptiste Leon
CNAM-argent public

La CNAM (Caisse nationale de l’assurance maladie) a «oublié» de renouveler le nom de domaine de son site Internet Cmu.fr et a dû débourser 11 000 euros pour le récupérer.

 

Dans son rapport « charges et produits » 2022, la CNAM s’est engagée à faire la chasse au gaspillage en compressant les dépenses chirurgicales.

Mais, rien ne semble avoir été prévu en matière d’informatique.

Dommage. Car cela aurait évité aux contribuables de payer une facture passée de 4,5 euros à 11 000 euros en raison d’une bourde comptable.

Le Canard enchaîné (édition du 22 février) relate que la CNAM a tout simplement oublié de régler l’abonnement annuel correspondant au renouvellement du nom de domaine Cmu.fr à la société OVH Cloud qui l’héberge.

Du coup, une société rapace Domexpire, spécialisée dans le rachat et la revente de noms de domaine, s’est empressée de faire main basse sur site Cmu.fr.

Excellente affaire : pour le récupérer, l’Assurance maladie n’a eu d’autre choix que de débourser 11 000 euros pour le racheter, alors que le simple renouvellement du nom de domaine auprès de OVH Cloud lui aurait coûté… 4,50 euros, indique Le Canard enchaîné.

Même si la CMU (couverture maladie universelle)  a été remplacée par la complémentaire santé solidaire (CSS), la CNAM explique avoir été contrainte de racheter ce nom de domaine du fait d'un risque pour la sécurité des données et afin d’éviter les risques de fraude.

Les adresses e-mail s'achevant par @cmu.fr pouvant être utilisées pour tromper des usagers.

 

Publié le lundi, 27 février 2023

3 Commentaires

  • Lien vers le commentaire fabrice vendredi, 17 mars 2023 Posté par fabrice

    Gemme, il y a tellement de choses mafieuses et non combattues. Le seul qui est protégé et le fisc. Il est interdit d'avoir une entreprise dont le nom comprend TRESOR PUBLIC. Il y a quelques années, un petit malin a réussi à voler des enveloppes dans la boite aux lettres d'un centre des impôts. C'était avant le prélèvement à la source et au moment où il fallait payer avant une date buttoir. Il avait ceéé une boite du nom de TRESOR PUBLICITE, il a rajouté ITE sur chaque chèque volé et les a encaissés. Il s'est fait un max de fric ! Depuis le fisc s'est protégé en interdisant les mots TRESOT PUBLIC à autre que lui. Pour la CNAM ils s'en foutent, ce n'est pas de l'argent pour le train de vie de nos politiques.

    Rapporter
  • Lien vers le commentaire Gemme vendredi, 17 mars 2023 Posté par Gemme

    Certes les responsables, s'ils sont grassement payés, pourraient être mis à contribution, certes, certes.
    Mais ces "sociétés" , comme Domexpire, spécialisée s dans la capture, l'enlèvement de nom de domaine sont des entreprises mafieuses. C' est un scandale, un crime ! Ce sont ses sociétés qu'il faudrait combattre. C'est anormal de les laisser prospérer. Un nom de service public devrait être interdit au rachat. Que font nos politiciens véreux ?

    Rapporter
  • Lien vers le commentaire fabrice jeudi, 16 mars 2023 Posté par fabrice

    Il y a un ou des responsables, ils sont connus et identofiés au sein de la CNAM. Ces personnels sont très bien payés et bénéficient d'un régimes indemnitaire fait en partie de primes. C'est simple, on supprimes toutes les primes de l'année où l'erreur a été commise ! Ainsi, la prochaine fois ils n'oublieront pas de faire leur boulot.

    Rapporter